LE PIANINO DE PLEYEL... EN PEINTURE

Tableaux émouvants que ces scènes d'intérieur où apparaît le pianino de Pleyel... 

D'abord sous le pinceau de Berthe Morisot (1841-1895), célèbre peintre et épouse d'Eugène Manet, frère du grand Edouard. 

                   Lucie Leon au piano (huile sur toile, 1892)

Détail

On y reconnait le cylindre inversé et la planche d'adresse claire de Pleyel. 

Ci-dessous, au premier plan à gauche : toujours le cylindre (fermé) et la colonne torse des pianinos de Pleyel,  sous le pinceau de Julie Manet (1878-1966), fille de Berthe Morisot et d'Eugène Manet :

             

Jeune fille au piano (huile sur toile, date inconnue)

  

Détail

On peut aisément comparer les formes caractéristiques du cylindre et des colonnes torses de Pleyel avec les photographies de deux pianinos de 1849. Le second est le n°15025 choisi par Pauline Viardot pour George Sand cinq mois avant la mort de Chopin, soit en mai 1849. Ce pianino est toujours visible dans le salon de la demeure de l'écrivain à Nohant.  

On relève chez Pleyel un autre type de colonnes torses :

                                                  

A titre comparatif, ci-dessous la Colonnette torse Erard, légèrement plus fine que chez Pleyel : 

Puis deux oeuvres de l'historien, collectionneur et peintre Etienne Moreau-Nélaton (1859-1927) : un pianino de Pleyel cylindre ouvert dans le premier tableau, fermé dans le second. Des consoles (Enfants au piano) ont remplacé les colonnes torses.   

Enfants au piano (huile sur toile, 1902)

L'enfant au livre (huile sur toile, 1903)

Enfin une grande élève et amie de Chopin : la Princesse Marcellina Czartoryska (1817-1894) devant son pianino.  L'oeuvre est de Jan Matejko (1838-1893), datée 1874 :

Détail où l'on reconnait là encore la forme caractéristique du cylindre et des pose-bougeoirs de Pleyel. 

Nous aurons l'occasion de revenir sur les particularités de l'esthétique raffinée des pianos de Pleyel. 

G